En pratique au «Charivari»

Nous n’avons pas de protocole strict d’adaptation.

Chaque adaptation est différente selon les familles, selon leur besoins et leurs envies. Nous demandons d’abord aux familles quels sont leurs impératifs extérieurs :reprise d’une activité professionnelle, d’une formation, naissance d’une autre enfant, hospitalisation programmée… Avec ces informations, nous essayons de programmer une période d’adaptation. Si l’enfant doit être accueilli en Septembre, après notre fermeture d’Août, nous essayons, dans la mesure du possible de commencer l’adaptation en Juillet et de nouveau la première semaine de Septembre.
S’il s’agit d’un accueil d’urgence, il n’y a pas de période d’adaptation, ou alors très brève. Nous sommes alors très vigilants à cet accueil particulier et nous mettons tout en œuvre pour faciliter l’arrivée de l’enfant et de sa famille.
Lors du tout premier accueil, nous demandons à au moins un des parents d’être présent avec son enfant et de rester à la crèche. Nous prévoyons généralement une plage d’une heure que nous fixons avec les parents en fonction des horaires de sieste de l’enfant pour qu’il soit éveillé au moment où il est à la crèche.

Pendant ce premier temps, la référente de l’enfant (voir paragraphe suivant) est détachée du groupe d’enfants afin de pouvoir se consacrer à cette nouvelle famille. Au cours d’une discussion sont évoqués les habitudes et les rythmes de l’enfant. Ces renseignements sont consignés sur une fiche, mise ensuite à disposition de toute l’équipe dans le classeur de transmissions.
La référente et le(s) parent(s) déterminent ensuite conjointement la façon dont ils souhaitent envisager l’adaptation.

Lors du 2ème accueil, nous proposons aux parents de laisser leur enfant, s’ils sont d’accord. Cela peut ne durer que quelques minutes si le parent en ressent le besoin ou l’enfant ne semble pas prêt à rester davantage. Quoi qu’il en soit, nous demandons aux parents de rester joignables et de pouvoir revenir facilement.
Pour la suite, nous proposons aux familles de laisser leur enfant pour les « moments-clés » de sa journée : le change, le repas, la sieste… Ce sont des moments importants et qui permettent à l’enfant et à sa référente d’être dans une relation individuelle et non dans le collectif d’enfants. Ainsi, l’enfant peut découvrir la vie collective de la structure mais aussi profiter de moments privilégiés avec sa référente pour tisser avec elle un lien de confiance.
Lorsque chaque « moment clé » se déroule sans angoisse pour l’enfant, nous proposons aux parents d’accueillir l’enfant selon les heures de son contrat.

La période d’adaptation n’est pas facturée aux parents. Nous avons fait ce choix car l’enfant n’est accueilli que quelques heures par semaine, souvent avec son parent et nous ne voulions pas que la durée de l’adaptation dépende de critères financiers pour les familles. A partir du moment où nous démarrons le contrat de l’enfant, les familles sont facturées selon les heures stipulées dans le contrat.

La durée de l’adaptation est très variable d’un enfant à l’autre, selon la capacité de l’enfant et de ses parents à se séparer et à s’adapter à la crèche, selon les impératifs des parents… Nous estimons qu’un minimum d’une semaine est nécessaire et qu’un moyenne de deux semaines est souhaitable.

Cependant, l’adaptation peut durer au-delà dans certains cas.