Il s’agit d’un des points importants dans nos pratiques professionnelles. Nous mettons tout en place pour que les enfants acquièrent de l’autonomie dans leurs gestes quotidiens. Cela va de pair avec le fait que nous souhaitons qu’ils soient acteurs de leur journée, puis d’une manière plus générale, dans leur vie.
Nous sommes vigilants à ne pas être trop exigeants avec les enfants et à ne pas aller au-delà de leurs capacités. C’est ce que le pédagogue Lev Vygotski appelle la « zone proximale d’apprentissage ». C’est la distance entre ce que l’enfant peut effectuer ou apprendre seul et ce qu’il peut apprendre uniquement avec l’aide d’une personne plus experte, qu’il s’agisse d’un autre enfant ou d’un adulte qui l’accompagne.
Grâce à l’observation, qui est l’outil de base des professionnels de la petite enfance, nous déterminons ce que l’enfant a déjà acquis et intégré et nous l’invitons à dépasser ce stade, progressivement. Si nous exigeons trop d’un enfant, que nous dépassons cette « zone proximale d’apprentissage », nous risquons de le braquer, de créer un blocage. D’un autre côté, si nous restons dans ce que nous appellerons sa zone de confort, il ne pourra pas faire de nouvelles acquisitions.
Qu’il s’agisse du langage, du développement psychomoteur, de l’habillage/déshabillage, du fait de manger puis de se servir seul, etc., nous proposons toujours à l’enfant d’essayer de se débrouiller, de trouver en lui les ressources nécessaires. Cela contribue à ce que l’enfant développe une bonne estime de lui-même et le valorise au quotidien.
De la part des professionnels et des parents, cela demande de l’observation, du temps et de la confiance en l’enfant. Nous invitons ainsi les parents à observer leur enfant et à constater ses progrès. Ils sont souvent surpris de constater tout ce dont leur enfant est capable !